Un dégagisme européen

Lors de cette campagne, un vieil électeur de gauche m’avait déclaré de manière péremptoire « Quand on cogne sur les Français, lors des élections, ils se rappellent toujours qui tient le manche ». Comme beaucoup d’autres, il annonçait un vote sanction lors de ces élections.

Et, à son grand désarroi sans doute, les faits lui ont donné raison. Hier les vieux partis de gouvernement qui structuraient la vie politique depuis les années 70 ont été renvoyés aux profondeurs du classement.

Les Français se sont rappelés toutes ces années de double discours permanent et la colère de 2017 n’est pas retombée.

Pour autant, nous ne devons pas triompher. Même si c’est de peu, nous n’avons pas été plébiscité par les Français. Après le coup de semonce des Gilets Jaunes, cela en dit long sur les attentes des Français en matière de résultats.

Nous avons appliqué la politique que nous nous étions engagés à tenir. Les Français nous en savent gré. Mais il nous faudra appliquer toute la politique promise. Aussi bien en termes de pouvoir d’achat que d’écologie, les attentes sont fortes. Et le gouvernement avait déjà commencé à infléchir dans ce sens. Il faudra sans doute marquer plus le coup dans la semaine à venir. C’est maintenant entre les mains du président.

Pour ma part, je retiens à quel point le rejet du double discours est fort chez les électeurs que j’ai pu rencontrer.

Certains élus viennent pleurer dans une MJC sur une économie qui privilégie les produits à bas coûts, en permettant l’ouverture le dimanche des magasins qui vendent ces produits en Conseil Municipal. Le t-shirt à 1 € dont accuse l’Europe, est vendu dans le magasin Primark du Centre Commercial. Et voter pour l’ouverture du dimanche du centre, c’est leur laisser encore plus de place au détriment de magasin plus petit qui vendent des produits plus chers. Dans tous les cas, il serait bien naïf de croire qu’un jour le pot au rose ne soit pas découvert.

Et les Français font payer chèrement ceux qui se pavanent et se mettent à hurler au n’importe quoi quand on pointe la contradiction. Il va falloir se soumettre à cette volonté du peuple ou se démettre. Il n’y a là pas d’alternative.

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