Montée des eaux

Le changement climatique, l’extinction de masse sont des sujets dont les médias nous rebattent les oreilles et qui nous sont lointains. Il fut un temps où ils étaient loin dans le temps. Maintenant que les premières manifestations en sont sensibles, ils nous paraissent loin géographiquement. Or voilà qu’ils se rapprochent.

Quand on est né à l’hôpital Charles Nicole et qu’on a vécu ses premières années sur l’ile Lacroix, les noms de Saint Etienne du Rouvray, Le Petit Quevilly, et Sotteville lès Rouen et Rouen parlent. Or elles sont dans les vingt premières villes de France les plus menacées par la montée des océans. Et là le changement climatique s’invite au seuil de votre porte.

La tentation serait forte, croyant sauver les villes, de se joindre au concert des inquisiteurs appelant à mettre à bas l’industrie productrice de carbone. Or, à quoi sert de vouloir sauver les villes sans penser aux habitants ? L’industrie, en particulier automobile, doit évoluer. C’est certain. Mais les moteurs électriques ne nécessitent pas autant de travailleur que les thermiques. Le nucléaire nous offre une solution face au problème immédiat. Mais il n’y a aujourd’hui aucune filière industrielle pour le traitement des déchets. Nous ne savons que les enfouir en attendant des jours meilleurs.

Il faut changer mais pas n’importe comment. Il nous faut un plan qui accompagne le changement. Ce plan doit aussi bien traiter de la recherche pour accentuer la sobriété et trouver des solutions durables que de mettre en place un véritable plan de transformation pour que nous ne laissions personne sur le bord du chemin.

Il fut un temps où les élus ne voulaient pas désespérer Billancourt. Il nous faut avoir le même souci pour Cléon et toutes les industries qui font aujourd’hui vivre les habitants des villes. Car celui qui dure n’est pas le plus fort mais celui qui s’adapte.

Il faudra aider les villes à faire face. Aussi bien en plaidant au niveau national pour une engagement fort de l’État pour aider les villes, qu’en accompagnant localement les initiatives urbaines. Cette adaptation nécessaire demandera d’y faire participer aussi bien les habitants que les élus. Il n’y a pas de bonne solution qui ne soient acceptée par tous les acteurs.

N’ayons aucune illusion, notre vie changera. Et si le changement est inéluctable, rien ne nous oblige à le subir. Car injecter moins de carbone dans l’atmosphère est faisable à notre niveau. Il nous faudra, par exemple, sortir de notre dépendance actuelle du pétrole et de son sous-produit le plastique.

Avec le groupe Nouvelle Génération Démocrate, nous avions l’été dernier insisté sur la nécessité de sortir du plastique. Il nous faut autre chose à sa place. Il nous faudra aussi probablement être plus sobre. Mais la meilleure sobriété est celle qui n’impose pas aux mêmes de faire des efforts.

Il est toujours plus facile d’être sobre quand on a les moyens de l’être. C’est la leçon que nous ont durement appris les Gilets Jaunes. Et c’est pour cela que si des actions nationales et européennes doivent être impérativement menées, elles ne devront pas l’être sans une écoute attentive des citoyens et en les prenant en compte.

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