L’échec de la droitisation

Je suis assez peu suspect d’être proche des idées de M. Wauquiez pour pouvoir saluer une bonne décision de sa part. Sa démission montre qu’il sait admettre une défaite et ne pas s’entêter dans l’erreur.
Il est rare qu’un homme politique français tire les conséquence d’un désaveu électoral et quitte dans la foulée son poste. A travers le résultat des élections européennes, c’est en effet cette stratégie de recherche d’affirmation d’une droite réduite à un socle étroit de valeur qui a été désavoué.
En s’opposant frontalement aux valeurs que défends LREM, il a pris le risque de s’aliéner une bonne partie de la droite et la quasi totalité des centristes. Une semaine avant le scrutin le pari paraissait payant, il s’est avéré désastreux.
Il a surtout permis de réaliser que les élus LR n’était finalement d’accords sur à peu près rien en terme d’idée. Difficile de défendre une politique cohérente en partant de là.
Finalement, LREM a réussi à faire ce que l’UMP/LR n’avait pas réussi : la synthèse entre la droite et le centre.
Pour autant, nous aurions tort de nous réjouir.
“La France se gouverne au centre” nous rappelait le Président Giscard d’Estaing. Il ne faudrait pas que, emportée par son élan, la majorité actuelle oublie cette vérité simple : le progrès ne vaut que s’il est partagé par tous.
C’est une dimension que les Centristes ne sont pas prêt d’abandonner.

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