un urbanisme démocratique et durable

Samedi dernier nous sommes allés à la rencontre des cristoliens pour présenter ma candidature. Moment essentiel de la vie de l’élu, cette rencontre est toujours pleine de surprises. C’est en effet le moment où vous sortez des dossiers et des chiffres pour « entrer dans le réel ».

En discutant avec une commerçante du centre commercial Chéret, elle me demandait si quelque chose ne pouvait pas être fait pour rendre un peu plus attractif la petite place au cœur de ce centre.

En discutant avec elle de ce qui serait souhaitable, je me suis vite rendu compte que sa demande était beaucoup plus profonde qu’un simple coup de pinceau. L’état des trottoirs, qui sont un parcours du combattant pour les personnes à mobilité réduite, sont déjà un indicateur du travail à faire. Sa demande était aussi de rendre ce quartier plus vivable en transformant ce lieu de passage en lieu de vie. La comparaison qui est souvent venue était de comparer ce centre au quartier de Créteil Village.

Ceci amène une réflexion de fond sur la manière dont les institutions pensent l’urbanisme dans notre ville et notre département. J’étais présent au comité de quartier des Bleuets lors de la présentation du réaménagement de la place des bouleaux. Déjà à ce moment, j’avais mesuré que les idées qui gouvernaient l’ensemble du projet conservaient la sacro-sainte séparation entre piétons et voitures et oubliait d’autres modes de circulation douce comme le vélo.

Bien entendu, la promesse est faite de mettre des panneaux de limitation de vitesse. Mais la conception de ces projets n’intègre ni ralentisseur, ni tracé de route empêchant des vitesses excessives, ni même un espace dédié aux vélos. Les aménagements ultérieurs seront à faire à la charge du comité de quartier.

Des réunions sont organisées, les citoyens amenés à se prononcer sur chaque projet. Mais lorsqu’une proposition est faite, aucune alternative n’est proposée. Vous pouvez vous prononcer, certes, mais sur les aménagements à la marge comme le positionnement des arbres. Pour la ville, aucune concertation sur le Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.) n’est aujourd’hui organisée. Au niveau départemental, depuis le bilan des déplacements de 2009, pas de rapport d’étape annoncés ni de concertations avec les habitants.

Pourtant, nous avons tous a gagné à changer la manière dont notre ville a été conçu jusqu’ici. Les déplacements vont coûter de plus en plus cher. Les « petits commerces » vont reprendre de l’importance car ils rendent de grands services. Les grandes chaînes de distributions l’ont très bien anticipé : elles réinvestissent en force les surfaces moyennes.

Il est de notre rôle de prévoir les impacts de ces changements et d’adapter les investissements en conséquence. Par exemple, en réfléchissant avec les habitants de la rue Chéret, sans oublier les commerçants du centre, pour rendre le centre commercial plus facile d’accès et plus agréable à vivre. C’est ce que je veux pour ce canton.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.