L’extinction d’une voix

Il faudra encore de nombreuses années avant de comprendre tout ce qui s’est joué le jour où, de désespoir, Mohamed Bouazizi alluma un feu qui le dévora et enflamma les peuples.

Ce feu ne s’est pas éteint encore mais les cendres retombées pèsent lourdement sur tous ceux qui se sont levés en colère pour réclamer dignité et justice.Ceux qui ont écrasés les peuples se sentent fort, et la mort de ceux qui ont osés relever la tête doit les remplir de joie.

Mais leur joie n’aura qu’un temps. Aucun feu ne peut tuer le désir de dignité. Aucune couche de cendre n’est assez épaisse pour empêcher les arbres de la liberté de grandir et de fleurir.

Madame Ben Mhenni est morte. Sa voix résonne toujours. Et, surtout, le peuple Tunisien fraye sa route malgré les risques, malgré les déceptions. La Tunisie suit sa voie et cet exemple sans pareil est une lueur d’espoir pour tous ceux que l’on désigne par nature à être soumis à des despotes.

La colère fait place à la détermination tranquille de ceux qui savent que les systèmes de domination ne peuvent durer sans l’acceptation du peuple.

Comme le dit la chanson :

Le Peuple souverain s’avance,

Tyran descendez au cercueil.

Qui meurt pour le peuple a vécu.

Reposez en paix Madame Lina Ben Mhenni, vous avez vécu.

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