Cléopâtre avait fuit son frère incestueux et meurtrier cachée dans un tapis pour rejoindre Jules César.
Seulement, Cléopâtre, elle, fuyait un pouvoir arbitraire. Carlos Ghosn, lui, a fui une démocratie.
Démocratie sans doute imparfaite mais où il pouvait faire valoir ses droits. En fait, en fuyant, il illustre que même la justice peut être mise en concurrence.
De même qu’avec la mondialisation, les entreprises qui ont les moyens choisissent l’endroit le plus favorable pour produire, de même les justiciables qui ont les moyens veulent choisir le système judiciaire le plus favorable.
Je n’ai pas beaucoup d’illusion sur la raison qui a déclenché cette crise morale de Nissan. Ils ont découvert fort opportunément ces malversations au moment d’une négociation pour une gouvernance plus favorable pour eux.
Pourtant, M. Ghosn n’a pas brillé par la discrétion et la dissimulation. Ce qui pose d’ailleurs des questions sur la manière dont est contrôlée la gouvernance des grandes entreprises. Esope, et La Fontaine après lui, rappelait que la culpabilité à beaucoup à voir avec l’intérêt dans un monde d’arbitraire.
Il reste que l’on ne peut pas se réjouir de voir la justice d’un pays démocratique bafouée. Car, les peuples sont divers mais demandent tous à leur manière une chose commune : la justice.
Et ceci, nous le devons au peuple.
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