Si vis pacem

Il y a trois ans le Colonel Arnaud Beltrame proposait à un preneur d’otage de se substituer à la personne qu’il retenait. Acte héroïque qui lui fut fatal.

Son meurtrier est un petit criminel sans envergure. Cette petite frappe a voulu se donner une stature de héros en salissant une religion qu’il n’a même pas essayé de comprendre. Il s’est cru un héros, il n’a été qu’un vecteur de haine.

Car pour être un héros, il faut d’abord vouloir vivre. Il faut aimer passionnément et d’abord aimer la vie. Car quel prix a quelque chose auquel on n’accorde aucune valeur ? Quelle grandeur a un sacrifice de quelque chose que l’on méprise assez pour le retirer à tous sans distinction ?

Arnaud Beltrame aimait la vie et il a choisi de l’offrir.

Ses convictions religieuses et spirituelles l’ont sans doute aidé à oser ce risque insensé. Et il s’est donné toutes les chances de vivre malgré ce risque.

Et c’est grâce à ces femmes et ces hommes, ici ou sur des théâtres extérieurs, qu’aujourd’hui nous pouvons vivre tranquillement. Car même si nous avons d’autres préoccupation, les semeurs de haines et de morts continuent leur macabre travail.

Et si tous n’ont pas la triste célébrité d’un Arnaud Beltrame, tous méritent que nous ayons une pensée pour eux. Qu’ils soient tombés ou qu’ils aient pu revenir sain et sauf de ce combat qu’ils mènent pour nous.

La rhétorique guerrière de certains qui, bien au chaud dans leur fauteuil, n’ont jamais vu le feu, n’a pas de poids devant ceux qui agissent dans le silence du service à la Nation. Face à leur héroïsme, nous devons au contraire avoir des paroles et des actes de paix pour qu’ils n’aient plus à tout risquer pour nous.

C’est une leçon qu’en toute humilité je médite en pensant au Colonel Arnaud Beltrame.

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