Certains me pressent de dire ce que je compte faire pour les municipales. Il est bien évident que je compte participer à ces élections.
Je suis venu à la politique en 2007 avec déjà en tête les élections municipales. Travailler sur des projets concrets, s’intéresser directement à la vie des gens, voici ce qu’est pour moi la politique.Tout mon engagement depuis, toutes mes actions, ont eu cette constante : servir. Et seule la commune permet de travailler au plus près en étant directement utile. Cet engagement pour ma ville, je le prends en toute liberté. Je suis en dehors de toute attache partisane. Un parti est important pour structurer le débat politique. Il ne sert à rien pour gérer une ville.
Une ville comme la nôtre ne se gère pas de manière dogmatique. Créteil est trop diverse pour être gérée de manière unilatérale et idéologique. Il est important de s’ouvrir et de discuter avec toutes les sensibilités.
Et pour un vrai discours démocratique, il est important que je dise d’où je parle et ma vision de la ville.
Créteil, Préfecture du Val de Marne a un potentiel et un rayonnement indéniable. Aussi bien économique que culturel, son dynamisme est alimenté par une jeunesse entreprenante dont les phares Xavier Niel, Eddy de Pretto, etc… ne sont que la partie émergée de l’iceberg.
Les classements de la ville dans la presse (Classement Figaro 2017 : 11ème, Classement du Point 2019 : 4ème) montrent que ce dynamisme se traduit dans les faits.
Il faut réaliser que cette dynamique, qui a porté cette ville pendant tant d’années, se doit d’être entretenue. Les défis liés à la croissance de la ville, l’entretien du bâti, l’impact des chantiers du Grand Paris et de l’évolution du climat nécessitent de définir de nouveaux buts et de prendre en compte l’évolution des méthodes de gestion.
La Taxe d’habitation sera supprimée. Même si cette suppression est plus étalée, il reste que la tendance est constante de rendre de moins en moins autonome les municipalités sur les montants de leurs budgets. Il faudra donc apprendre à préserver l’essentiel en étant inventif pour garder le dynamisme de notre ville.
Ce dynamisme ne peut se maintenir que si notre ville sait continuer à offrir des services essentiels à tous. Le premier est de garantir une offre de soin adaptée. Nous avons deux hôpitaux et un SAMI. Mais les médecins, en particulier les généralistes, arrivent en grand nombre à l’âge de prendre une retraite bien méritée. Les nouveaux médecins ne veulent plus exercer comme leurs aînés. Ils veulent se regrouper. Il faudra donc mettre un chantier en œuvre pour faciliter ce nouveau type d’installations pour permettre de maintenir l’offre de soin.
Beaucoup s’inquiètent aussi de la convivialité dans les espaces publics. Des affaires malheureuses récentes ont fait naître une inquiétude légitime. Ceci doit nous inciter à rendre plus présente et plus visible l’autorité publique dans la rue. Il faut une présence qui permette la conciliation mais aussi qui puisse sanctionner. Il y a une pédagogie de la sanction. Et de nombreux Cristolien.ne.s respectueux de leur ville attendent l’application simple et mesurée de la loi.
Ces sujets sont importants pour la ville, mais il faut aussi regarder le futur.
Le futur c’est aussi un renforcement de la coopération avec l’Université. L’UPEC attire chaque année des jeunes qui peuvent apporter à notre ville leur enthousiasme et leur potentiel. Qu’ils soient d’ordre associatif ou professionnels, notre ville a tout à gagner à participer aux développement des actions de l’Université.
Un sujet de coopération pourrait être en particulier l’adaptation urbaine de notre ville aux défis environnementaux. Nous possédons des surfaces à exploiter pour une production agricole. Les moyens techniques sont mis en place dans des laboratoires universitaires. Pourquoi ne pas faire de notre ville un terrain d’expérimentation de la ville du futur ?
J’ai déjà écrit sur l’incroyable dynamisme de la population cristolienne dans la création d’entreprises. Ce dynamisme seul ne suffit pas. Il est impératif d’accompagner ces jeunes entreprises pour assurer leur futur. Nous avons tous à y gagner. Ces entreprises créent de la richesse et permettent à des jeunes Cristolien.ne.s de prendre en main leur destin.
Ce dynamisme ne se traduit pas que dans le secteur privé. La politique de la ville réclame une nouvelle dynamique faisant participer les associations. Pour cela, je préconise de développer une logique d’appel à projet. Les objectifs et les budgets de ces projets seront débattus lors des conseils de quartiers et décidé en conseil municipal. C’est une transparence nécessaire à l’exercice du contrôle démocratique, gage de confiance des habitants. Notre ville enfin se doit en s’appuyant sur ces points de profiter de son réseau de jumelage pour engager des coopérations économiques et culturelles basées sur la réciprocité. Dans un temps où les peuples sont poussés à la division, les villes doivent les rapprocher. C’est une nécessité vitale pour notre environnement démocratique.
Tout ceci doit nous amener à établir un véritable pacte social et environnemental dans le courant de cette mandature. Ce pacte aura pour objectif de faire de Créteil une véritable ville résiliente qui saura protéger les plus fragiles en étant accueillante pour tous.
Dans cette élection à venir, c’est cette vision que je veux défendre. Loin de tout dogmatisme, je refuse une vision du tout ou rien. Je suis prêt à travailler avec toutes celles et tous ceux qui se sentent capable de partager même une partie de cette vision. Ma seule condition est d’accepter l’écoute et la négociation pour le bien de ceux à qui nous nous devons : les Cristolien.ne.s.
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