Il y a quelque chose qui échappe totalement à la compréhension c’est le déni totale de réalité à propos de l’éducation en France.
Années après années, les enquêtes PISA montrent la dégradation de notre enseignement. C’est maintenant les enquêtes internes de l’Éducation Nationale qui montre cet effondrement.
Et pourtant, chaque fois le ministre vient devant les caméras expliquer que tout cela est faux. A la limite, il concède que ses prédécesseurs ont fait des erreurs. Mais, dormez tranquille brave gens, tout va mieux avec lui.
Mme Vallaud-Belkacem n’échappe pas à la règle. Après la publication démontrant la baisse de niveau des écoliers en orthographe, la ministre fait une tribune dans le Monde pour expliquer que sa réforme va redresser une situation qui ne fait qu’empirer.
Elle attaque même les candidats à la primaire de la droite. Elle a un argument qui semble imparable : elle stigmatise la volonté de faire baisser le nombre de fonctionnaire.
Au moins, quelqu’un au gouvernement sait où est son électorat.
Il reste qu’en tant que ministre, elle est bien placée pour savoir que bon nombre de fonctionnaires de son ministère ne voient pas d’élèves à longueur de journée.
Là où j’hésite entre cynisme et maladresse, c’est quand elle cite en exemple l’Allemagne pour ensuite stigmatiser ce qui fait la force de son éducation : la professionnalisation des études au plus tôt.
L’éducation est la pierre d’angle de la République. Plutôt que de céder sans cesse aux sirènes de méthodes fumeuses, il faudrait retourner au pragmatisme. Faire confiance aux professeurs et les laisser gérer les classes. Arrêter de leur demander des tâches inutiles de coordination et de remplir des évaluations dont personne n’a l’usage.
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