Ce dimanche à la messe, un des textes n’a pas été lu. En soit, rien d’inhabituel puisque les premières et deuxièmes lectures ne sont pas obligatoires. Il arrive qu’elles soient passées pour, comme c’était le cas, laisser plus de temps pour un baptême ou une communion.
J’ai quand même regretté l’absence de ce texte car je trouvais qu’il éclairait de manière crue ce que voulait dire être chrétien dans ce monde.
Crue, car il s’agit d’un texte décrivant le martyr de sept frères torturés et mis à mort par le roi Antiocos. Le thème est simple. Le roi veut les obliger à manger du porc, les futurs martyrs refusent et préfèrent subir tortures et morts plutôt que de désobéir à la loi.
Pour les chrétiens, cet interdit est tombé en désuétude à tel point que certains veulent en faire la marque même du christianisme pour l’opposer à l’Islam et au Judaïsme.
Alors quel intérêt pourrions nous à lire encore ce texte en tant que chrétien ?
Il est un interdit plus fort que le Christ n’arrête pas de nous rappeler : l’interdit de céder à la violence contre notre prochain.
Si l’interdit de la viande est de peu d’importance mais que sept hommes sont prêt à mourir pour le respecter, que devons nous penser de celui de ne pas aimer notre prochain ?
Je sais que cette attitude peut paraître déconnecté dans un monde qui glorifie la violence comme solution à tous les problèmes. Et je comprends qu’on puisse se battre pour défendre sa vie. Mais la violence n’est au mieux qu’un moyen et jamais une fin.
Il y a des exemples concrets d’homme qui ont su dépasser la violence comme le soldat Doss dont l’histoire est racontée dans le film « tu ne tueras point ».
Et ce texte nous apprends en tant que chrétien qu’il faut toujours chercher ce moyen de respecter cet impératif.
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