« Et Dieu bénit le septième jour : il le sanctifia puisque, ce jour-là, il se reposa de toute l’œuvre de création qu’il avait faite. »
Genèse 2 – 3
C’est en mémoire de ce qui pour les croyants juifs, chrétiens et musulmans fondent la naissance du monde que le samedi les juifs pratiquants se retrouvent dans les synagogues. Et c’est ce moment qu’à choisi un homme pour déchaîner une violence meurtrière qui soulève le cœur.
Depuis quelques temps un mauvais vent souffle sur nos têtes. Et ce vent portent des flammèches qui parfois se transforment en incendie mais qui partout laissent des traces.
Aujourd’hui une synagogue attaquée, des hommes et des femmes, pacifiquement assemblées pour célébrer la venue d’un enfant au monde, massacrés.
Ils n’ont pas été les victimes collatérales. Ils ont été tués par la volonté déterminée d’un homme de les tuer du fait même qu’ils étaient juifs. Ou que leur tueur les identifie comme juifs car les synagogues ne sont pas fermées au non-juifs ni même au non-croyants.
Il y a des moments dans les sociétés occidentales où la violence atteint un niveau incontrôlable. Et, pour annoncer ces moments, ce sont souvent les juifs qui en essuient les premiers signes.
Nous n’en sommes pas à la nuit de cristal mais la répétition et l’accentuation de ces signes doivent alerter tous les hommes de bonnes volontés. Car quand le monstre sera totalement réveillé, personne ne sera plus à l’abri.
Il est temps de rappeler que la force ne justifie rien si ce n’est la violence. Et que le cycle de la violence une fois enclenché n’a plus de limite jusqu’au sang.
Antonio Gramsci disait, dans les années 30, “Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres”. Mais pour lutter contre les monstres nous n’avons que la parole.
Pas les paroles qui divisent, pas les paroles qui désignent tel ou tel comme “ontologiquement voué au mal” comme j’ai pu le lire ce matin à propos d’enfants revenant de Syrie.
Mais des paroles franches et sincères qui acceptent l’autre même s’il pense différemment. Paroles qui peuvent être dures mais qui toujours reconnaissent l’autre dans son humanité comme son égal.
Ce qui m’afflige le plus est d’entendre parmi ceux qui aspirent à diriger, ou qui dirigent, trop de paroles de division et pas assez de paroles d’apaisement.
Et c’est ces paroles que nous devrons porter pour apaiser la souffrance et éviter que d’autres souffrent encore de cette folie hélas trop humaine.
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