La politique française commence à ressembler à un étrange jeu de massacre. Nous venons d’assister en moins de deux semaines à l’exécution symbolique de deux présidents de la République.Vae Victis ! Serait-on tenté de dire.
François Hollande a montré qu’il avait assez de finesse et de clairvoyance pour comprendre qu’un président désavoué ne pouvait se maintenir. Le président de Gaulle l’avait imposé pour lui-même. Il a fallut longtemps pour que ses successeurs le comprennent.
Victoire posthume du grand homme mais victoire limitée.
Limitée parce que ce qui avait fait le Gaullisme se meure. Au sortir de la guerre, le général avait réussi une hybridation improbable entre une vision traditionaliste de la France et des avancées sociales d’un modernisme révolutionnaire.
Ce qui avait fait la force de la droite gaulliste n’a pas survécu aux années 90. La refonte des droites en un seul parti a fini d’atomiser un centre qui vivait sur l’opposition aux tendances bonapartistes du gaullisme.
Alors vers quoi allons nous ?
La volonté de recomposition de la droite autour d’un projet néo-conservateur va pousser la gauche à se recomposer autour d’une gauche plus radicale. En théorie cela devrait dégager un espace au centre.En théorie seulement car pour l’instant il y a plus d’ego que d’idéaux au centre. Ce qui manque au centre, c’est une âme. Il y a des talents et beaucoup d’intelligence au centre. Il manque une prise sur la société d’aujourd’hui pour leur servir de point d’appui politique.
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