La nouvelle est tombée en début d’année comme un couperet, 571 postes vont êtres supprimés dans notre académie. Ceci veut dire 546 postes d’enseignants de moins à la rentrée prochaine. Le comité technique paritaire, qui met autour de la table l’académie et les syndicats, s’est réunie et a précisée l’étendue des suppressions.
Pour le Val de Marne, les suppressions se concentre sur l’école primaire seuls les collèges échappent au lots communs avec 3 postes créés. A la dernière rentrée, 10 postes avaient été supprimés dans le second degré. Le solde est donc négatif alors que le nombre d’élève est en constante augmentation.
Nous vivons en direct la conséquence de la décision purement comptable de supprimer un fonctionnaire sur deux.
L’État doit s’adapter à l’évolution du monde. C’est une nécessité. Il ne faut pas pourtant que cette adaptation se fasse de manière aveugle et sans stratégie.
Le gouvernement a choisi de ne pas préserver l’éducation et l’enseignement de nos enfants du mouvement général de réduction des déficits. Il n’y a donc pas d’analyse, de choix, de discernement dans la réduction des moyens accordés à l’éducation nationale.
La première conséquence est que ces suppressions vont augmenter le nombre d’élève par classe. Nous savons que cette augmentation fragilise en premier les enfants des classes populaires.
La réduction du nombre d’adultes dans l’enceinte scolaire peut rendre également plus « tentant » les intrusions dans l’enceinte scolaire transformant nos collèges et écoles en lieu ouvert aux règlements de compte. Notre département a déjà été le lieu de plusieurs faits divers de cette nature.
Faut-il que le département compense cet abandon des collèges ? Avec quels moyens et pour quoi faire ? Bien évidement les interventions du conseil Général ne peuvent concerner que les moyens matériels, la construction et l’entretien des collèges étant de sa compétence.
Il est vrai que notre département pourrait faire plus et mieux en matière de moyens matériels accordés aux collèges.
La tentation de remplacer les adultes par des grilles et des caméras est forte. Mais cela ne règle pas la question de l’enseignement qui relève de la compétence seule de l’Etat et limite notre action à une débauche de moyens sécuritaires dont nous doutons de l’efficacité.
La logique productiviste du « faire plus avec moins » ne peut pas fonctionner quand il s’agit d’éducation.
Il existe des mesures dont le coût est faible : restaurer le prestige de l’enseignement et de l’enseignant. Respecter le savoir et ceux qui l’enseigne, récompenser les élèves méritant, responsabiliser les parents qui sont les seuls responsables de l’éducation de leurs enfants, consacrer le principe que les enseignants les plus expérimentés doivent assurer leur mission dans les secteurs les plus en difficulté.
Des mesures sont plus coûteuses mais nécessaires : revaloriser le salaire des enseignants ! D’ailleurs n’avait-on pas promis qu’en diminuant le nombre des fonctionnaires ces derniers seraient mieux payés ?
La politique du gouvernement doit être revue : les moyens qui assurent l’avenir de notre Nation ne peuvent pas faire les frais d’une décision idéologique. Nous ne pouvons pas l’accepter pour la jeunesse de notre département.
Au conseil général je défendrai cette priorité qu’est l’éducation et l’enseignement de nos enfants.
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